lettre ouverte aux jeunes médecins

Cette lettre ouverte a été publiée au lancement du projet en 2012, elle exprime bien les convictions au fondement du projet ipso.

Tu es un(e) jeune généraliste remplaçant(e), ou un(e) futur(e) généraliste en fin d’internat. Ou bien tu occupes depuis peu un poste salarié. Ou encore tu as récemment vissé ta plaque. En tout cas, tu te poses des questions sur ton avenir. Comment être sûr de faire le bon choix pour ton mode d’exercice ?

En réalité, les options qui s’offrent à toi pour exercer ne t’enthousiasment pas vraiment. Pourtant tu n’as pas l’impression d’avoir des exigences “d’enfant gâté”. Tu aimes ton métier, et demandes juste à pouvoir l’exercer dans des conditions équilibrées.

Si tu as choisi médecine, c’est sans doute que tu aimes les gens, les aider, les soigner. Ou peut-être est-ce la curiosité scientifique qui t’a amené jusqu’ici. Ou peut-être que dans ta famille on est médecin de génération en génération. Mais en tout cas il y a une chose dont tu es sûr(e): tu ne devrais pas avoir à sacrifier ta vie sur l’autel de ton métier, ou de ce que certains appellent “ta vocation”.

Tu as conscience que le système de santé français ne va pas très bien, que les besoins explosent, qu’on manque de médecins à beaucoup d’endroits. Tu entends parler à longueur de journée du déficit de la sécurité sociale, des déserts médicaux. Tu as un vague avis sur la question, et tu te doutes que d’une manière ou d’une autre tu as ton rôle à jouer, mais tu ne veux pas payer seul(e) pour les erreurs ou l’incompétence des autres. Surtout vu ce que gagne aujourd’hui un jeune médecin généraliste ! Les anciens ont beau jeu de te faire la morale…

Il n’y a encore pas si longtemps, pour toi un généraliste c’était un médecin libéral dans un cabinet de ville. Être indépendant, avoir sa patientèle, ça a sûrement ses bons côtés, ça peut être gratifiant.

 

mais la vérité c'est que c'est angoissant

On t’en vante encore parfois les mérites, mais toi tu vois aussi tous les inconvénients. Être seul face à des cas cliniques difficiles, ne parler qu’à des patients toute la journée sans pouvoir décompresser, déjeuner tout seul, gérer plein de paperasse, la comptabilité, être taillable et corvéable à merci, faire 60h par semaine, craindre les agressions, ne pas être couvert en cas de problème de santé ou de congé de maternité… Le spectacle de tes confères installés, pour beaucoup épuisés et déprimés, n’est pas très encourageant.

 

d'ailleurs qui s'installe encore seul ?

S’installer en cabinet de groupe peut résoudre le problème de la solitude. Mais comment trouver la bonne équipe ? Ne risques-tu pas de te retrouver avec de simples colocataires qui partagent quelques charges avec toi, mais finalement ne pas être beaucoup plus avancé? Les horaires, la gestion de l’administratif… L’installation en groupe ne résout pas tout, parfois même c’est l’inverse. Être libéral dans un gros cabinet de groupe ou en maison de santé, cela peut vite vouloir dire devenir patron d’une PME, gérer du personnel, des prestataires, des projets informatiques, etc… et ça tu n’en as ni l’envie ni le savoir-faire !

 

du coup tu raisonnes par défaut

Le salariat semble avoir pas mal d’avantages : 35h, RTT, vacances, protection sociale, c’est tentant. Et avec un peu de chance on peut même avoir un salaire correct. Certes il ne s’agit pas toujours de postes passionnants. Médecine scolaire, médecine du travail, ce n’est pas forcément de ça dont tu rêvais, cela manque de diversité et de challenge ! Et l’hôpital public, la sécu ou les dispensaires, on ne peut pas dire que ce soit des conditions de travail idylliques. Bref, le salariat n’est pas la panacée. Mais bon, on ne peut pas tout avoir, et tu préfères cela aux contraintes du libéral…

Ou peut-être que tu repousses la question du choix d’exercice en étant remplaçant. Le remplacement permet de tester différents cadres d’exercice, de gagner du temps, de repousser l’échéance. En attendant, c’est un moyen d’avoir une certaine flexibilité sur les horaires, d’avoir de la diversité dans son quotidien, de se reposer sur le remplacé pour la plupart des contraintes administratives. La femme de ménage, le secrétariat, la sécu, le matériel qui ne fonctionne pas: c’est le médecin remplacé qui s’en occupe ! Et même parfois, si on se débrouille bien, on peut bien gagner sa vie. Il sera toujours temps de faire un choix plus tard.

 

Certes l’activité n’est pas très stable, tu n’as pas de protection sociale, et tu sais que tu ne pourras sans doute pas rester remplaçant indéfiniment, parce que c’est censé être temporaire. D’ailleurs tu entends régulièrement les menaces que fait planer l’Ordre sur la limitation des remplacements. Certes tu n’as pas toujours la même qualité et continuité de relation avec les patients que si c’était ton cabinet. Et puis tu subis parfois les habitudes de travail du remplacé: “ah mais le docteur Machin, lui il me prend entre 2 rendez-vous, et il me prescrit toujours des antibiotiques”. Tu n’es jamais chez toi, tu cours d’un cabinet à l’autre, tu dois t’adapter à une organisation à chaque fois différente, mais cela reste sans doute la meilleure solution provisoire possible.

 

si on résume, tu cherches un mode d'exercice...

  • qui te permette de travailler en équipe, pour ne pas déjeuner seul à midi, pour prendre des pauses, discuter des cas cliniques complexes, et idéalement avoir accès facilement à un deuxième avis médical.
  • qui te permette de travailler avec des horaires raisonnables, si possible sur des plages flexibles. Et pourquoi pas à temps partiel ?
  • qui te permette de pratiquer dans de bonnes conditions, de faire de la « vraie » médecine. C’est à dire passer ton temps à échanger avec tes patients, à diagnostiquer, à prescrire. Pas à cliquer derrière ton ordinateur, à lutter avec la compta, l’informatique. Pas à chercher le troisième dossier patient perdu de la journée. Pas à passer 1h au téléphone avec l’URSSAF.
  • qui te permette d’être fier(e) de ton travail, de ton équipe, de la qualité de soin et des services offerts aux patients.
  • qui te protège un minimum en cas de coup dur, ou tout simplement si tu pars en congé maternité.
  • qui te rémunère correctement… Parce que même si tu n’as pas choisi médecine et encore moins ta spécialité pour l’argent, tu as quand même fait 9 ans d’études minimum pour en arriver là, épongé ton lot de réformes, et tu ne ménages pas tes efforts au travail.

Les contraintes de l’installation libérale sont trop fortes, du coup tu renonces, ou t’apprêtes à renoncer, à l’indépendance, la flexibilité, l’intérêt, la rémunération qu’elle peut offrir.

 

et si on te disait que les contraintes du libéral ne sont pas une fatalité ?

Les horaires ? Il suffit de s’organiser en équipe pour gérer la continuité des soins. Selon une étude que nous avons menée, plus de 80% des patients ne voient aucun inconvénient à avoir un médecin traitant qui travaille seulement certains jours, ou avec des horaires décalés, du moment qu’il fait partie d’un cabinet de groupe, où d’autres médecins peuvent le remplacer en cas d’urgence.

Les contraintes administratives ? Pourquoi gérer toi-même un boulot à faible valeur ajoutée, pour lequel tu n’as aucun goût et aucune formation, et qui ne te rapporte rien ? Pourquoi ne pas déléguer ces tâches à des gens formés spécialement, qui seront plus efficaces ? Pendant ce temps-là, libre à toi de voir plus de patients ou de profiter de ton temps libre.

Tu entends partout qu’on manque de médecins ? Sûrement à certains endroits, mais la vérité c’est que la France a une des densités de médecins les plus élevées du monde. La vérité ce n’est pas vraiment qu’on manque de médecins, c’est que les médecins passent beaucoup trop de temps à faire des choses qui n’ont pas grand-chose à voir avec de la médecine… Il suffit de se rendre à l’étranger. Pourquoi la France est-elle le seul pays où les médecins ne délèguent pas les tâches simples qui ne sont pas au cœur de leur métier ?

Déléguer coûte cher ? Oui si c’est mal géré, si on n’a pas les outils et la bonne organisation pour le faire dans de bonnes conditions. Mais si c’est bien géré, le calcul est vite fait : c’est tout à fait rentable financièrement. Et c’est logique : une secrétaire, un comptable, un aide-soignant ou même un informaticien, ça gagne moins de l’heure qu’un médecin qui fait des consultations, même en secteur 1…

Mais ces gens-là il faut les gérer, non ? Tout à fait. Les gros cabinets de groupe, les centres médicaux, les maisons de santé, ce sont des vraies entreprises. Et les gérer c’est un vrai métier. Toi et tes confrères, vous n’avez jamais été formés à monter un projet complexe, à résoudre des problématiques d’organisation et de systèmes d’information. Comme on ne s’improvise pas médecin, on ne s’improvise pas chef de projet, directeur financier, directeur des ressources humaines, directeur administratif, directeur juridique, directeur informatique… Et encore moins tout ceci à la fois.

Et c’est pour ça que beaucoup d’associations de médecins, de maisons de santé, sont des échecs, ou en tout cas des déceptions.

 

alors comment faire ?

Pourquoi ne pas choisir une solution avec les avantages de l’installation libérale, sans les inconvénients ? Pourquoi ne pas confier tout ce que tu ne sais pas faire, ou ce qui t’ennuie, à des spécialistes ?

Parce qu’une solution complète n’existe pas ?

 

nous te proposons une solution complète

Toi ton métier c’est soigner. Notre métier, c’est gérer des gros projets avec beaucoup d’interlocuteurs, organiser une entreprise, développer des solutions informatiques sur-mesure. Puisque les cabinets de groupe sont l’avenir de la médecine, et puisque des cabinets de groupe sont des vraies entreprises, joignons nos forces.

  • Nous te proposons de rejoindre une maison de santé pluridisciplinaire avec une équipe jeune, motivée et dynamique d’une dizaine de médecins, qui a la volonté de moderniser la médecine de ville, pour le bénéfice commun du patient et du médecin.
  • Nous te fournissons clefs en main des locaux, du matériel et des systèmes d’information à la pointe, un cadre juridique, une protection sociale, le personnel et l’organisation.
  • Nous t’offrons des conditions de travail exceptionnelles, en prenant en charge toute la gestion administrative, et en te permettant de te consacrer uniquement au médical.
  • Nous développons sur mesure et accompagnons la mise en place de services nouveaux (prise de rendez-vous en ligne, éducation thérapeutique ciblée, dépistages systématiques etc.), pour une meilleure qualité de soin et une meilleure satisfaction des patients.
  • Nous développons aussi des outils technologiques adaptés aux besoins précis des médecins en cabinet de groupe, notamment des logiciels de gestion du dossier patient partagés, flexibles, sur des supports modernes (iPad).
  • Nous te proposons une rémunération attractive, sans doute supérieure à ce que tu pourrais gagner ailleurs. Et nous t’aidons à financer ton installation.

 

bref on t'offre le cabinet médical du futur, et des conditions de travail que tu n'osais plus espérer

Qu’est-ce qu’on attend de toi ? Peu et beaucoup à la fois: ta compétence professionnelle, ton investissement dans l’équipe, ton enthousiasme pour un projet innovant.

Comment met-on le projet sur pied ? Nous avons réuni les personnes avec les compétences nécessaires en gestion de projet, en organisation et en nouvelles technologies.

Nous savons, cela peut sembler difficile à croire. Pourquoi si c’est si simple personne ne l’a fait avant ? Sans doute pour les mêmes raisons qui font que la plupart des logiciels avec lesquels les cabinets et les hôpitaux sont aujourd’hui équipés ont des graphismes et une vitesse de traitement qui rappellent les jeux vidéo des années 80. Pourtant toi tu vois bien qu’aujourd’hui sur un iPad il existe des applications pour tout, et que ça ne rame pas.

Beaucoup de forces s’opposent aux évolutions et à la modernisation du secteur de la santé. Ce que nous faisons aujourd’hui n’aurait peut-être pas été possible il y a encore peu. Le contexte change, de plus en plus de gens réalisent que les médecins sont trop seuls pour faire évoluer le secteur de la santé sans aide extérieure. Et surtout, les compétences ne sont pas évidentes à motiver et à réunir.

 

nous sommes prêts à prendre le risque !

Nous croyons que le jeu en vaut la chandelle, que ce projet peut avoir un impact important sur l’évolution de la médecine de ville. Nous avons quitté des emplois confortables, intéressants et rémunérateurs pour participer à cette aventure nouvelle et passionnante.

Comment faisons-nous pour à la fois te proposer une rémunération attractive, et nous rémunérer en même temps ? C’est simple, on partage avec toi les gains réalisés, liés à une meilleure efficience. Pendant que tu n’es pas en train de gérer ta paperasse, pendant que tu n’es pas en train d’être dérangé(e) pendant ta consultation par des coups de téléphone, pendant que tu n’es pas en train d’attendre que ton logiciel arrête de mouliner entre chaque clic, tu es plus efficace, tu vois plus de patients, tu les soignes mieux. Tu es à la fois un meilleur médecin, plus utile à tes patients et à la société, et tu gagnes plus d’argent par heure.

Nous sommes prêts à prendre le pari, puisque nous nous associons avec toi, et les autres médecins de la maison de santé.

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